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Fleursdevero2
4 août 2019

Au pays des baobabs-citernes.

baobab_citerne
Dans le sud de Madagascar, oubliés par la pluie sept mois par an, les villageois passent une alliance avec leurs plus beaux arbres.
« Je vais te blesser, te creuser… Pardon si nous faisons cela, mais nous devons le faire pour une cause noble : celle de l’avenir de nos enfants. Ils vont survivre grâce à toi. » A quelques centaines de mètres d’Ampotaka, Adolph implore la miséricorde d’un des géants de plus de 300 ans qui tendent leurs branches noueuses vers le ciel, comme s’ils communiquaient avec lui.
La saison sèche dure plus de sept mois. Il n’y a ni rivière ni lac, et les nappes souterraines sont très rares. Alors, la nature et les hommes ont mis en place de redoutables stratégies, uniques au monde.
Quatre cent soixante-quinze habitants dépendent des 300 baobabs du seul village d’Ampotaka, le bourg à la lisière duquel, en 1996, le photographe Pascal Maitre a croisé la route des « creuseurs » : « ... j’ai vu des hommes remplir ces arbres géants avec des seaux pleins du peu de pluie tombée la veille... Ils m’ont expliqué que le baobab était le seul arbre au monde qu’il était possible de creuser sans le faire pourrir. Et que l’eau qui y était stockée en ressortait limpide.... Son tronc, spongieux, se régénère et la nouvelle écorce qui se forme à l’intérieur peut servir de citerne naturelle... »
Les plus imposants, véritables totems, peuvent contenir jusqu’à 14 000 litres d’eau. Or, avec le changement climatique, les sécheresses plus longues, il meurt de plus en plus de baobabs.(extrait de Paris Match | Publié le 04/08/2019)

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