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Fleursdevero2
11 juillet 2014

Tsunami 2004 et connexion entre les choses. Lynn Mac Taggart.

Quand les trois vagues de vingt-quatre mètres de haut du tsunami de décembre 2004 ont frappé la baie de Bon Yai, au sud de l’île de Surin, la tribu Moken, une petite communauté nomade de pêcheurs, a été témoin de l’anéantissement de son village et de la mort instantanée de 24 000 villageois. Les anciens avaient prévenu toute la tribu des Moken, c’est-à-dire 200 personnes, et tous, à part un garçon handicapé, ont réussi à se sauver bien avant que les vagues n’arrivent.
Quand le tsunami a balayé le nord, en atteignant les îles d’Andaman, de Nicobar et le sud de l’Inde, les 250 membres de la vieille tribu Jarawa, seuls occupants de l’île de Jirkatang, ont tous fui dans la forêt de Balughat. Ils ont vécu pendant 10 jours de noix de coco et s’en sont sortis. 

Tous les membres des quatre autres tribus indigènes de l’archipel indien des îles Andaman et Nicobar – les Onges, les Grands Andamanais, les Sentinelles et les Shompen – ont eux aussi eu la prémonition du tsunami, alors que d’ordinaire ils auraient dû être en mer en train de pêcher.
Quand on leur a demandé comment ils savaient que le tsunami arrivait, un ancien de la tribu a haussé les épaules. C’était évident. L’un des petits garçons de la tribu avait été pris de vertiges. Le niveau du ruisseau près de leur village avait soudain baissé. L’un des membres de la tribu avait remarqué des petites différences entre la façon dont une vague grossissait par rapport à une autre. Ils avaient remarqué une agitation inhabituelle chez les plus petits mammifères qui griffaient davantage, une légère altération dans les figures de nage des poissons. Quand il était enfant, on avait appris à l’ancien à faire attention à ces signaux subtils. Ils annonçaient des secousses de la terre et de la mer qui allaient se déchaîner avec rage. L’ancien avait compris que les signes étaient là, que la mer et que la Terre étaient « en colère » et que son peuple devait se réfugier sur les plus hautes Terres.
N
ous avons perdu notre sens du lien, mais notre perte n’est pas irrévocable. Nous pouvons retrouver le sentiment de la connexion entre les choses, mais cela nécessite de suivre une série de règles très différentes de celles avec lesquelles nous vivons à présent.
N
ous avons oublié comment regarder. Nous ratons la connexion subtile, l’idée périphérique, le moindre changement dans le vent qui nous amènerait à la conclusion inéluctable qu’un tsunami se prépare. Même les Moken qui étaient sur leurs bateaux avant que le tsunami ne frappe ont su aller vers les eaux plus profondes et s’éloigner du bord, contrairement à leurs voisins, les pêcheurs birmans, qui ont péri.
Un Moken a accueilli la nouvelle de leur mort d’un hochement de tête « Ils pêchaient des sèches. Ils n’ont rien vu venir. Ils ne savent pas comment regarder". 

(Le lien quantique, Lynn Mac Taggart, Macro Éditions)



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